« Tabataba » évoque pour les Malgaches un vent qui traverse la forêt chargé de pollens toxiques et apporte la folie dans les villages. Fin 1946, dans un petit village isolé dans les vallées profondes du pays Tanala, à l’est de Madagascar, l’arrivée d’un citadin Lehidy vient soudain interrompre la tranquilité du quotidien. L’homme apporte des idées nouvelles sur l’indépendance. Il faut  bouter les Français hors de l’île et pour cela, s’organiser et apprendre à lutter par les armes. Le parti indépendantiste MDRM est créé, tandis que la division apparaît parmi les villageois. Les uns espèrent des élections démocratiques, les autres croient au pouvoir des armes. Dès lors le village se prépare. Solo, le jeune frère de Lehidy et sa grand-mère observent les événements. Quand Raomby, l’oncle de Solo, est arrêté et emmené à la gendarmerie, les jeunes décident d’aller le libérer. Ayant échoué, ils s’enfuient dans les montagnes. Des rumeurs contradictoires de révolte réussie ou non, laissent les vieux et les plus jeunes au village. Les troupes françaises arrivent, ravitaillent ou brûlent les villages. Lehidy est devenu un général des jeunes forces d’opposition montagnarde. Plus tard, lors d’une sortie, les troupes ramènent le corps d’un résistant, armé d’un fusil de bois. Un officier le tend, par dérision à Solo. Le cadavre est identifié, c’est Lehidy !