- FIPA d’Or 2004
- Prix Louis Marcorelles (Ministère des Affaires étrangères) 2004
Nous sommes dans l’Ouest de la Géorgie, pour l’enterrement de Tsotné, père de famille. Dans cette région, les vivants ne se séparent jamais de leurs morts. Ils font partie de la vie quotidienne : on leur parle, on leur demande conseil. Chacun sait qu’après sa mort, les vivants continueront à s’occuper d’eux : on les inhume avec la trousse de toilette, le téléphone portable - tout ce qu’il faut pour que leur confort soit assuré.
Tsotné, revêtu de son plus beau costume est enfin prêt à « recevoir ». La cérémonie des condoléances commence... On rit, on mange et on pleure... pendant de longues heures.
Sur les tombes des défunts, on pose des portraits en couleur. Le cimetière devient un champ surréaliste d’hommage multicolores.
Est-ce une vraie douleur intérieure ou ces pleureuses improvisent-elles la peine ? Tout s’entremêle avec exès, comme au théâtre, et se confond dans cet univers insolite : drôlerie avec le chagrin, la joie de vivre avec le mystère de la mort.